Sleeping under the trees... the nap is a vigil during which our brain invents the most incredible scenarios.
The paradoxical sleep is the one that induces dreams, our mind uninhibitedly spreads its desires, its sorrows and its contradictions. The new series by Ugo Schildge synthesizes several years of research around Nature and the human body by introducing surreal elements into the composition that prevent us from positioning ourselves in time or space.
Faithful to his practice of timelessness, the artist evokes his phantasmagorical visions, those which come to him in dreams and which under an apparent incoherence, are the reflection of his unconscious. Ugo Schildge used to draw from an external repertoire, takes an introspective turn and lets us glimpse a part of himself that was foreign to us.
Recomposing the dream, however, induces taking again the control of the images and sensations experienced, so this is an interpretation more than a transcription. Ugo Schildge'stechnique takes time and requires labour and patience–cutting and modelling the wood strips, embedding them, applying the concrete liquid and pigmented material, letting it dry... this methodical work is in essence opposed to the rapid and intuitive expression of the dream. The compositions are thought out, structured, and evoke as usual an amalgam of various mythologies.
Contrary to widespread belief, the dream is not a film, it is not 'in motion', the dream is characterised by a succession of fixed images that form in a few seconds these strange sequences, which illustrate our sleep. The artist works in the same way, his works are a superposition of images with no apparent link that he assembles to create a new Truth, a new Beauty.
Ugo Schildge also introduces the theme of the voyeur in the new work. He places himself as an observer of deeply intimate scenes. A voyeur of his own life, La sieste à Giverny is the first self-portrait of the artist in its own right. It evokes real and imaginary memories, invokes its own intimacy. This is the first time that the artist has given such a personal view of his work. The other compositions in the series, notably Suzanne, Daphne, and the Venus Anadyomene freely refer to subjects from Greco-Roman mythology and Ovid's Metamorphoses. We find here the traditional inspirations of the artist. Ugo Schildge pushes further his homage to classical art with Le dessert, whose architectural structure is reminiscent of the clumsy perspectives of the early Italian Quattrocento and primitive painters.
The inspiration of the artist, whether conscious or not, draws its source from the great subjects of Art History. 'We are the sum of our experiences' in the context of artistic experience, this addition of visual memories mixed with historical references places the artist in a very eclectic and deeply unique pictorial movement. Ugo Schildge is neither a sculptor nor a painter, neither figurative nor abstract, neither realist nor surrealist, neither contemporary nor classical...
He draws from the universal repertoire to allow his work to echo everyone, he creates a new symbolic vocabulary, with the underlying ambition of calling us to resist the speed of our time. It invites us to take the time to sleep under the trees, to appreciate boredom, to listen to Nature, and to love ourselves in its protective bosom.
Dormir sous les arbres... la sieste est une veille pendant laquelle notre cerveau invente les scénarios les plus rocambolesques.
Le sommeil paradoxal est celui qui induit le rêve, notre esprit étale sans inhibition ses désirs, ses peines et ses contradictions. La nouvelle série d'Ugo Schildge synthétise une recherche de plusieurs années autour de la Nature et du corps humain en introduisant dans la composition des éléments surréalistes qui nous empêchent de nous positionner dans le temps ou l'espace.
Fidèle à sa pratique de l'intemporalité, l'artiste évoque ses visions fantasmagoriques, celles qui lui viennent en songe et qui sous une apparente incohérence, sont le reflet de son inconscient.Ugo Schildge habitué à puiser dans un répertoire externe, prend un virage introspectif et nous laisse apercevoir une part de lui-même qui nous était jusqu'alors étrangère.
Recomposer le rêve induit cependant de reprendre le contrôle des images et des sensations vécues, il s'agit donc ici d'une interprétation plus que d'une retranscription. La technique d'Ugo Schildge implique lenteur et patience, découper et modeler les lignes de bois, les enchâsser, appliquer la matière liquide et colorée, laisser sécher... ce travail méthodique s'oppose par essence à l'expression rapide et intuitive du rêve. Les compositions sont pensées, structurées et évoquent comme à leur habitude un amalgame de mythologies diverses.
Contrairement à une croyance répandue, le rêve n'est pas un film, il n'est pas « in motion », le rêve se caractérise par une succession d'images fixes qui forment en quelques secondes à peine ces enchaînements étranges qui illustrent notre sommeil. L'artiste travaille de la même manière, ses oeuvres sont une superposition d'images sans lien apparent qu'il assemble pour créer une nouvelle Vérité, une nouvelle Beauté.
Ugo Schildge introduit aussi le thème du voyeur dans ce nouveau travail. Il se place en observateur de scènes profondément intimes. Un voyeur de sa propre vie, « La sieste à Giverny » est le premier auto-portrait de l'artiste à proprement parler. Il évoque des souvenirs réels et imaginaires, invoque sa propre intimité. C'est la première fois que l'artiste livre un regard aussi personnel sur son travail.
Les autres compositions de la série, notamment « Suzanne » « Daphné » et la « Vénus Anadyomène » font librement référence à des sujets de la mythologie greco-romaine et aux métamorphoses d'Ovide. Nous retrouvons ici les inspirations traditionnelles de l'artiste. Ugo Schildge pousse d'ailleurs un peu plus loin ses hommages à l'art classique avec « Le dessert » dont la structure architecturale n'est pas sans rappeler les perspectives maladroites du début du Quattrocento italien et des peintres primitifs.
L'inspiration de l'artiste, consciente ou non, puise sa source dans les grands sujets de l'Histoire de l'Art. « Nous sommes la somme de nos expériences » dans le cadre de l'expérience artistique, cette addition de souvenirs visuels mêlés à des références historiques classe l'artiste dans une mouvance picturale très éclectique et profondément unique.
Ugo Schildge n'est ni sculpteur ni peintre, ni figuratif ni abstrait, ni réaliste ni surréaliste, ni contemporain ni classique...
Il empreinte au répertoire universel pour permettre à son oeuvre de faire écho à tous, il crée un vocabulaire symbolique nouveau, avec pour ambition sous-jacente de nous appeler à résister à la vitesse de notre époque. Il nous invite à prendre le temps de dormir sous les arbres, d'apprécier l'ennui, d'écouter la Nature et de nous aimer en son sein protecteur.
Manon Hasselmann
Press release courtesy Dumonteil Contemporary.
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